Vous êtes freelance ou vous envisagez de le devenir ? Alors, vous avez sûrement déjà entendu parler du TJM ou Taux Journalier Moyen. Cet indicateur est essentiel puisqu’il vous permet de savoir quel montant facturer à vos clients par jour pour assurer la rentabilité de votre activité, tout en restant compétitif sur le marché. Mais plus précisément, qu’est-ce que le TJM ? Comment le calculer ? Et pourquoi est-il si important pour les travailleurs indépendants ? C’est ce que vous allez découvrir dans cet article !
Qu’est-ce que le Taux Journalier Moyen (TJM) ?
Le TJM, ou Taux Journalier Moyen, correspond au tarif qu’un freelance facture à son client pour une journée de travail. En d’autres termes, il représente la valeur monétaire d’une journée de prestation. Par exemple, si vous êtes consultant indépendant et que votre TJM est fixé à 300 €, cela signifie que chaque journée de mission réalisée chez votre client vous sera rémunérée 300 €, hors taxes (HT).
Le TJM est une donnée essentielle dans votre stratégie tarifaire car il reflète à la fois :
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Votre valeur ajoutée : l’expertise et la qualité de vos prestations ;
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Votre positionnement sur le marché : un TJM trop bas peut décrédibiliser vos compétences, tandis qu’un TJM trop élevé risque de faire fuir un grand nombre de clients potentiels ;
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Votre rentabilité : en couvrant vos charges et en garantissant le salaire net que vous souhaitez vous verser.
💡 Le saviez-vous ? Le TJM est généralement exprimé hors taxes mais il peut aussi être présenté toutes taxes comprises (TTC) selon vos échanges avec les clients.
Comment calculer son TJM en fonction de son salaire ?
Passons dès maintenant à la pratique ! Pour calculer votre TJM, il existe une formule très simple, la voici :
TJM = (Salaire net annuel souhaité + charges annuelles) ÷ nombre de jours facturés dans l’année
Cela peut sembler abstrait, voyons donc comment calculer le taux journalier moyen étape par étape.
1. Déterminer son revenu net annuel souhaité
La première étape consiste à définir le salaire net annuel que vous souhaitez percevoir. Par exemple, si vous visez 3 000 € nets par mois, cela correspond à 36 000 € nets par an.
2. Ajouter vos charges professionnelles
En tant qu’indépendant, vous devez également prendre en compte :
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Vos cotisations sociales (variables selon votre statut : micro-entreprise, entreprise individuelle, SASU, EURL…) ;
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Vos frais fixes (logiciels, coworking, matériel informatique, déplacements, mutuelle, etc.) ;
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Les éventuels impôts liés à votre activité.
3. Estimer vos jours travaillés et facturés
Un salarié en CDI travaille environ 220 jours par an. Mais en freelance, c’est très différent : vous devez compter les congés, les jours non facturés (prospection, formation, administratif, etc.). En moyenne, un indépendant peut facturer entre 140 et 180 jours par an.
4. Appliquer la formule
Une fois que vous avez déterminé votre revenu net annuel souhaité, ajouté vos charges professionnelles et estimé vos jours travaillés et facturés, il ne vous reste plus qu’à appliquer la formule.
En supposant que :
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Vous souhaitez percevoir 36 000 € par an ;
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Vos cotisations sociales estimées s’élèvent à 15 840 € ;
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Et vos charges diverses (mutuelle, logiciels, déplacements…) à 2 160 €.
→ Nous obtenons donc un total à couvrir de 54 000 €.
Si vous prévoyez de facturer 150 jours dans l’année, votre TJM sera donc égal à : 54 000 ÷ 150 = 360 € HT par jour.
Cela signifie que pour atteindre votre objectif de rémunération nette, vous devrez facturer en moyenne 360 € HT par jour de travail facturé.
Pourquoi le TJM est important pour les freelances et indépendants ?
Fixer son TJM n’est pas qu’un calcul mathématique, c’est aussi une décision stratégique. En effet, cet indicateur est utile pour plusieurs raisons.
1. Il garantit la rentabilité de votre activité
Un TJM bien calculé vous assure de couvrir vos charges, vos cotisations et de vous verser le salaire net que vous visez. Sans cela, vous risquez de travailler à perte sans même vous en rendre compte.
2. Il affirme votre positionnement sur le marché
Le TJM envoie un signal fort à vos clients :
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Un TJM fixé trop bas peut donner l’impression que vos services manquent de qualité ;
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À l’inverse, un TJM trop élevé peut décourager certains prospects si votre réputation n’est pas encore établie.
Trouver le bon équilibre est important pour inspirer confiance et attirer les bons clients.
3. Il facilite les négociations
Connaître précisément votre TJM vous permet d’arriver confiant en rendez-vous client. Vous savez jusqu’où vous pouvez négocier sans mettre en danger votre rentabilité.
💡 Bon à savoir : vous pouvez aussi décliner votre TJM en taux horaire moyen (THM), utile pour les missions courtes ou ponctuelles.
4. Il permet d’anticiper l’évolution de votre activité
Votre TJM n’est pas figé : il évolue avec votre expérience, vos compétences, vos spécialisations et la demande du marché. Revoir votre TJM régulièrement permet de valoriser vos progrès et d’adapter vos tarifs aux réalités économiques.
Quelques conseils pour bien fixer son TJM
Pour bien fixer votre TJM, nous vous recommandons d’appliquer les bonnes pratiques suivantes :
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Analysez le marché : renseignez-vous sur les tarifs pratiqués par les freelances de votre secteur ;
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Prenez en compte votre expérience : un junior doit souvent pratiquer un TJM plus accessible qu’un expert confirmé ;
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Soyez transparent avec vos clients : expliquez ce que comprend votre TJM (préparation, temps de travail effectif, suivi, etc.). Cela évite les incompréhensions ;
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N’ayez pas peur de réévaluer vos tarifs : si votre TJM stagne alors que vos compétences progressent, vous risquez de sous-vendre votre travail.
