Le simple constat de n’avoir aucun souvenir tangible de ses années d’études a suffi à Hubert Dalstein et ses deux associés pour fonder 1Year1Book. Startup à succès en autofinancement et faisant désormais évoluer son modèle B2B vers du B2C, voici le retour d’expérience que livre 1Year1Book.
La startup, le projet Yearbook
En 2010, trois amis tout juste diplômés de l’ISG et des Mines Paristech se tournent de l’autre côté du continent. C’est alors qu’ils remarquent l’existence du Yearbook : le must-have de tous les américains ! Concept méconnu en France à cette période, le Yearbook est un livre de l’année permettant de conserver ses meilleurs souvenirs étudiants. Un double enjeu voit le jour : démocratiser le Yearbook en France et innover dans ce domaine.
Alors, comment répondre à cette problématique ? Pour cela, les trois amis deviennent associés et se confrontent au passage du statut d’étudiant à entrepreneur : un véritable challenge à cet âge.
Pour démocratiser le Yearbook, il a fallu s’armer de patience pour prospecter auprès des écoles, se faire connaître en se déplaçant dans toute la France. Le but étant de multiplier les points de contact pour optimiser la visibilité auprès de sa cible. Au lancement de 1Year1Book, la startup se lance dans des Tours de France où pendant trois semaines. L’entreprise part à la rencontre des écoles en parcourant en moyenne une trentaines de villes. Cela permet de créer des liens avec les potentiels partenaires de 1Year1Book et d’être une référence en la matière pour les prospects : cette expérience a été très bénéfique pour commencer à construire un réseau. Cette action a également permis aux écoles de se projeter et de visualiser le contenu à mettre dans un Yearbook afin de le mettre en place au sein de leur établissement.
1Year1Book relève également le défi d’innover grâce à son application, qui aide grandement à adhérer au concept ! L’algorithme développé aide un groupe à collecter, trier, ranger et éditer son contenu de manière collaborative et intéractive pour en faire un Yearbook à la fin de l’année. Cette technologie est dans un premier temps mise à disposition des écoles (élémentaires, collèges, lycées, grandes écoles) puis se démocratise ensuite auprès des entreprises. Tout client confondu, 1Year1Book comptait 25 écoles partenaires à ses débuts pour en compter désormais plus de 750 aujourd’hui.
Comment faire évoluer sa startup ?
A la création de 1Year1Book, seuls les trois diplômés sont chargés de la prospection, du suivi, du graphisme et du développement technique. La rigueur et la persévérance sont alors les principales qualités requises pour assurer le bon développement de la startup. Par ailleurs, lorsqu’on est jeune entrepreneur et qu’on débute un tout nouveau projet, il est primordial de solliciter son réseau ! Ce dernier permet d’ouvrir des portes en échangeant et partageant à propos de son idée. S’inspirer de personnes qui sont déjà dans la vie active relève d’une grande source d’apprentissage lorsqu’on se lance. Il est donc important de s’entourer de personnes qui sont en mesure de conseiller et motiver. Par exemple, 1Year1Book a la chance de faire partie de la Pépinière 27, située à Paris. Cela lui permet d’échanger avec des entreprises de stades de maturité différents, et ayant parfois réalisé des levées de fonds comme Sampleo, Yoopies, Happn, ou encore BackMarket, auprès de qui 1Year1Book a pu s’enrichir.
Au cours de son développement, le nombre de missions dans une startup augmente. Il faut apprendre à faire confiance, et à déléguer. La clé étant de réussir à cloisonner les tâches de chacun pour être globalement plus productif. De ce fait, la masse salariale augmente, des pôles se créent : les pôles design et technique se renforcent, des pôles exclusivement dédiés au suivi client et à la communication voient enfin le jour. La formule gagnante de toute startup étant d’évoluer en ayant des piliers afin de constituer un noyau dur avec des personnes qualifiées et de confiance.
Autre secret pour faire évoluer sa startup ? La remise en question ! Il est essentiel de mener une réflexion afin de faire un bilan des forces et des faiblesses de la startup pour dégager des axes d’amélioration sur lesquels travailler. Pour cela, 1Year1Book a l’avantage, en faisant partie d’une pépinière d’entreprise, de pouvoir participer à des ateliers thématiques clés en finance, communication, stratégie, permettant d’améliorer la stratégie adoptée.
1Year1Book participe également à des événements comme des Business Lunch, les France Digital Days, ou encore ceux de la French Tech. Ceux-ci proposent des conférences avec des témoignages de personnes inspirantes afin d’optimiser sa vision stratégique de l’entreprise.
Comment faire perdurer sa startup en autofinancement ?
Responsabilité devient, dès le lancement de 1Year1Book, le mot d’ordre de ces jeunes diplômés.
Premier choix qui en découle pour se lancer : le financement de la startup. 1Year1Book commence alors en auto-financement ; pari risqué mais parti pris qui nécessite une grande vigilance sur la gestion de ses ressources. Le conseil clé selon Hubert Dalstein “optimiser ses dépenses et ressources pour garder un équilibre et dégager chaque année davantage de bénéfices”.
Il faut également faire des choix stratégiques notamment concernant les locaux : au début, il est conseillé d’effectuer ses activités en télétravail au maximum en se réunissant occasionnellement dans des lieux publics par exemple. Dans un deuxième temps, les espaces de coworking sont idéaux pour accueillir davantage de collaborateurs dans une structure propice au travail et à l’échange. Après avoir passé une année à travailler de chez soi, il était temps pour 1Year1Book d’intégrer une pépinière d’entreprises pour garder une certaine liberté tout en bénéficiant d’un accompagnement, d’un certain savoir, et de nouvelles sources de motivation. A noter qu’il est intéressant d’intégrer une pépinière pour une startup car cela lui confère également certaines aides financières, par exemple le PIA financé par BPI France notamment.
Pour optimiser ses dépenses, il s’agit également de veiller à bien recruter. Pour cela, adopter une vision sur du long terme est la clé, en recrutant une équipe qui souhaite s’investir et se projette dans l’entreprise; il s’agit également de recruter des personnes ayant une “mentalité startup” où investissement et polyvalence sont les mots d’ordre.
Enfin, il est primordial de booster les collaborateurs dans leur productivité afin d’atteindre les objectifs de l’année, voire même de les dépasser. Pour cela, communication, proximité et cohésion au sein de l’équipe sont nécessaires afin d’incentiver l’équipe tout au long de l’année. Toute l’équipe doit se sentir impliquée et engagée. Chaque personne comprend qu’elle doit ajouter sa pierre à l’édifice tout en étant bien sûr récompensée pour les efforts fournis. Il s’agit de renforcer le sentiment d’appartenance, et le sentiment d’avancer dans la même direction. Au-delà de la gratification financière qui existe, développer la culture d’entreprise est également très apprécié des collaborateurs qui ressentent le côté humain de l’entreprise. Par exemple, la mise en place de certaines activités d’équipe comme des Team building ou des afterworks pour renforcer les liens et se détacher du cadre formel de travail sont essentielles pour récompenser les collaborateurs.
Perspectives d’avenir pour sa startup
En quelques années, le concept du Yearbook prend une certaine ampleur grâce à la résilience de l’équipe, et surtout l’aspect novateur du projet. Avec sa technologie innovante permettant à une communauté de créer son Yearbook en quelques clics, 1Year1Book fait sa place sur le marché en étant précurseur et donc unique acteur sur le marché à proposer un tel produit et service avec son application dédiée.
Seulement pour perdurer, il faut se diversifier ! Diversifier son offre et donc ses revenus. Il faut garder à l’esprit qu’à partir d’une même technologie, il est possible de décliner de nombreuses activités. La première solution est d’augmenter le panier moyen de chaque client et/ou par la même occasion proposer des services additionnels aux clients existants. Par exemple, outre les Yearbooks, 1Year1Book offre désormais à ses clients la possibilité de faire leurs sweats ou gourdes personnalisés notamment pour leur fournir l’équipement complet au sein des établissements scolaires. Ainsi 1Year1Book est le seul partenaire de référence. Il est également possible de proposer sa propre technologie à d’autres entités, en somme, être sous-traitant d’autres entreprises.
Prochain challenge de la start-up pour se diversifier ? Créer une autre marque basée sur la même technologie mais cette fois-ci sur un modèle B2C ! En effet, 1Year1Book opère actuellement en B2B en collaborant avec des associations étudiantes, des lycées, et des entreprises. Courant 2022, une autre marque verra le jour pour répondre ainsi au besoin aux micro-communautés tels que des familles ou groupes d’amis afin de conserver les souvenirs de leurs voyages, mariages, et autres événements.
C’est ainsi que 1Year1Book évolue depuis sa création en 2011. L’autofinancement est un parti-pris de la startup qui lui assure son indépendance financière. Mais celui-ci peut s’avérer être un frein en fonction des objectifs fixés. Notamment si l’on souhaite se développer rapidement et mettre en place les moyens pour se faire connaître auprès du grand public. C’est pour cela qu’après des années en autofinancement, 1Year1Book cherche désormais des investisseurs pour sa marque B2C qui s’adressera à une cible beaucoup plus large.
Pour plus d’informations concernant le projet Yearbook, l’entreprise et suivre son évolution, rendez-vous sur https://www.1year1book.com/ ou sur Instagram @1year1book
#yearbook #frenchtech #technologie #innovation #startup #retourdexperience